En Écosse, au milieu du houmous et des bâtonnets de carottes, les filles et moi nous sommes quand même offert quelques restos. Et des salons de thé.
Nous avions plusieurs défis à relever, qui se sont d’ailleurs soldés par des échecs cuisants.
D’abord, trouver le meilleur carrot cake du monde.
Pour l’instant, le seul qui a réussi à me faire tomber de ma chaise est celui de chez Helen, à Antibes.
Je suis d’ailleurs actuellement en plein concours personnel de carrot cake afin de vous livrer la recette parfaite. Un jour.
Dommage pour nous, l’Écosse, bien que parlant anglais – enfin, écossais, enfin, un truc avec un accent bizarre qui change tous les 50km-, n’a pas su être à la hauteur sur ce dessert iconique.
Trop sucrés (ah les raisins secs, mais pourquoi???), trop secs, pas assez de noix…
Rien n’y a fait.
Ensuite, il a fallu aussi rechercher le meilleur veggie burger du monde, ce qui s’est également avéré totalement désespérant. Pas de garniture. Une bouillie de légumes cuits en lieu et place du burger. Du pain sec. Tristesse.
Depuis, ma soeur l’a trouvé, le meilleur veggie burger du monde. Selon ses dires, il est à Bali.
Comme ça me semble un peu loin pour vous embarquer tous, je me dis qu’il y a là un challenge intéressant pour la tortue. Oui mais enfin, pas aujourd’hui.
Ainsi donc, pleines de bonne volonté, il nous a fallu découvrir autre chose pour faire honneur à la cuisine écossaise.
Pépette a trouvé très intéressant et totalement pertinent de manger des glaces tous les jours, quand bien même le thermomètre atteignait péniblement les 17°C.
Ma soeur et moi avons goûté des gâteaux bizarres (oui, pardon mes amis les intégristes, je fais des incartades végétariennes parfois parce que j’aime trop les desserts et c’est difficile de trouver du vegan partout) avec beaucoup trop de crème et de sucre.
Autant vous dire que je n’ai pas été fan.
Le meilleur souvenir reste de loin les scones. Le pire, la mint sauce.
Et au milieu de tout ça, le dernier jour, dans une vitrine, une sorte d’ovni s’est présenté devant nos yeux.
Le Rocky Road.
Je suis sûre que ça parle déjà à quelques uns d’entre vous, mais pour les novices, voici une photo d’illustration du monstre.
Typiquement, c’est le genre de dessert que je regarde en me disant
Ooooo c’est joli, ça a l’air bon…
J’oublie, dans cet élan de générosité envers ces choses souvent grasses et sucrées, que le sucre, ce n’est pas mon truc. Enfin si, mais non.
Déjà, on sait tous maintenant que le sucre, c’est mal.
Je suis la première à le dire, et à ne pas aimer la plupart des desserts proposés en boulangerie ou au restaurant parce qu’en plus de contenir des animaux morts* des oeufs, de la crème, du beurre ou du lait, ils contribuent à nous habituer à une saturation en sucre.
MAIS je raffole de ce qui accompagne mon café d’après repas.
Ce qui m’a conduit à une réflexion existentielle:
Comment reproduire la même chose en version comestible?
Grand bien m’en a pris figurez vous, parce que depuis, j’ai développé une addiction à ces homemade rocky roads. (qui sont finalement devenus des mini tranchounettes, parce que les petites portions sont nos amies).
Mon entourage aussi. Cela dit, chacun a ses préférences.
Je vous propose ainsi deux versions, pour ne fâcher personne, enfin sauf ceux qui arrivent à combiner l’aversion pour la coco ET celle pour le peanut butter.
Si vous n’aimez pas le chocolat, désolée, je ne peux plus rien pour vous.
2 ways Rocky Roads
Prep time: 5 minutes
Cook Refrigerating time: 30mn
Ingredients
Version 1 : Peanut butter and Nairn Crackers* (en photo)
- 50g de chocolat noir (minimum 70% pour moi, avec une préférence pour l’origine Equateur)
- 2 cuillerées à soupe d’eau
- 2 cuillerées à soupe de peanut butter
- 2 ou 3 nairn crackers
Version 2: Very coconut and cranberries
- 50g de chocolat (le même!)
- 60ml lait de coco
- 2 cuillerées à soupe de cranberries
- 2 cuillerées à soupe de noix de coco râpée
Je fais toujours de petites quantités, c’est une manie de moineau tortue, mais vous pouvez facilement doubler si vous êtes gourmand(s).
Bien sûr, vous avez le droit et le devoir de vous aventurer vers d’autres versions, avec des noisettes, des abricots secs, des amandes, des pistaches…
Instructions
- Faites fondre le chocolat dans un poële avec l’eau (ou le lait de coco pour la version 2)
- Version 1: Ajoutez le peanut butter et les nairn crackers émiéttés. Mélangez
- Version 2: Ajoutez les cranberries et la coco râpée. Mélangez.
- Mettez le tout dans un petit récipient type ramequin ou boîte de conservation de forme carrée ou rectangulaire que vous aurez tapissé de film alimentaire ou film cuisson au préalable. Réservez au frais pendant au moins 15 minutes.
- Découpez en tranches généreuses ou en tranchounettes selon votre goût
- Dégustez. Pensez à en laisser pour vos collègues/amis/enfants le lendemain. Ou pas.
Voilà voilà! Fingers in the nose, comme diraient nos amis outre-manche. Ou piece of cake quoi, c’est pareil.
* Techniquement, je sais, un oeuf, du lait, de la crème ou du beurre n’est pas un animal mort. On peut débattre sur les-oeufs-qui-viennent-des-poules-qui-sont-dans-votre-cour un autre jour (mais quand même, j’imagine que les poules avant d’être des poules, elles viennent de quelque part, et supposément, ont été sélectionnées à la naissance, et les poussins mâles broyés etc etc). En revanche, pour le lait et les produits laitiers, ne vous déplaise, j’en ai déjà parlé ici.
**Les Nairn crackers sont de petits crackers au son d’avoine. Si vous êtes familiers des Oatcakes de nos voisins british/irish/scottish, cette marque vous parlera sûrement.
(Je ne suis pas sponsorisée par eux, je vous mets la photo dessous simplement pour vous montrer à quoi ça ressemble)
Vous pouvez utiliser des crackers classiques comme les graham ou les biscuits digestive, ou tout autre cracker/biscuit un peu neutre en substitut (vege évidemment!)
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