Dans la vie, il faut connaître ses priorités.
C’est important, parce que cela nous permet de nous recentrer sur des choses essentielles lorsque nous sommes éparpillés.
L’automne annonçant le début de la saison Vata, j’invite tous ceux qui sentent un peu trop de légèreté, de fourmillement d’idées, d’hésitations, mais aussi de tristesse, de bouleversement, à se poser un instant et réfléchir à leurs vraies priorités dans la vie.
En ce qui me concerne, j’ai réussi à en identifier deux.
Le chocolat.
Et le peanut butter.
Si vous avez cru que j’allais enchaîner deux posts sérieux, c’est tant pis pour moi.
J’ai de longue date fait une croix sur ma crédibilité. Je préfère de loin mon sens de l’humour.
Bref. Pour tous ceux qui s’en contrebalancent de ma crédibilité, mais qui attendent depuis une semaine que je fasse un post qui parle de vraies priorités, le voici.
Le peanut butter, donc.
D’ailleurs, les anglophones ont un nom pour qualifier le sentiment qu’éveille en moi cette merveille.
[box type= »tick »]« Comfort food », ou nourriture réconfortante.[/box]
Comme une couverture dans laquelle on se blottirait en ce début de saison fraîche.
Oui, normalement, en octobre, la saison est fraîche.
Ce n’est pas parce qu’il faisait 26° il y a trois jours que je vais abandonner l’image mentale du comfort food-couverture.
Disons comme un doudou culinaire, si vous voulez.
Par exemple, il est tout à fait possible que le Nutella la Nociolata soit votre comfort food.
Dans ce cas, bien sûr, mieux vaut éviter de se blottir trop longtemps dans la couverture.
Cela étant dit, bien qu’étant dépourvu de sucre, le peanut butter est quand même très, très riche.
Forcément. On parle de cacahuètes, là. Comme pour le tahini, la purée de noisettes ou le beurre d’amande, on va éviter de se mentir, c’est pleiiiiiin de gras.
Alors oui, c’est du bon gras.
La bonne nouvelle, c’est qu’en plus, il est très riche en protéines. Vous me voyez venir?
Allez, pour la forme
Mais bon, l’idée n’est pas non plus de tomber dedans.
Enfin pas complètement.
Il faut que j’avoue aussi que je suis la première à être rapidement écoeurée.
Je fais ma maligne, avec mon chocolat et mon peanut butter, mais mon seuil de tolérance est assez bas.
D’où l’intérêt de l’associer avec des ingrédients qui tranchent un peu.
La première idée m’est venue en Ecosse. Devant un pot de peanut butter, découvert dans le frigo en arrivant tard à notre Bnb perdu dans un cottage du 19ème siècle.
Smooth, dommage. Je préfère de loin le crunchy.
Mais voilà, ce pot était là, et à côté, une brique de jus d’orange.
Cinq minutes plus tard, à table, c’est comme si nous étions à la maison.
Alors depuis, je sais qu’il me faut vous parler de priorités, de comfort food, de cacahuètes et d’orange.
Je l’ai fait un peu ici.
Mais j’avais envie que cette sauce ne soit pas seule au monde.
Qu’elle ait des amis différents.
Pour mes amis et leurs goûts qui diffèrent.
Pour les fous de coriandre et les accros à la menthe.
Pour les adeptes du sucré salé et ceux qui aiment les basiques.
Pour ceux qui simplement, aiment la cacahuète et cherchent un prétexte pour en manger.
Ainsi je vous demande d’accueillir les Peanut sisters.
3 sauces délicieusement addictives, qui vous permettront de sublimer un riz complet et des légumes vapeur.
Peanut inspiration.
3 dressings that will drive you nuts.
Prep time:
5 à 10 minutes selon l’option choisie.
Ingredients
Pour un bol de sauce
Version « Basique avec option exotique »
- 2 cuillères à soupe de beurre de cacahuète (crunchy, de préférence)
- Le jus d’un citron
- Sel
- En option: combava* (uniquement le zeste, et avec parcimonie)
Version « Orange menthe »
- 2 cuillères à soupe de peanut butter
- Le jus d’une petite orange (ou si vous n’avez pas peur d’aller vers la douceur, d’une clémentine)
- Un bouquet de menthe
- Sel
Version « Citron vert Coriandre » (celle de la photo!)
- 2 cuillères à soupe de peanut butter
- Le jus d’un citron vert
- Un bouquet de coriandre
- Sel
Instructions
Attention c’est tellement simple que vous allez en faire trop souvent!
- Selon l’option, effeuillez la menthe, la coriandre, ou prélevez un peu de zeste de combava. Ou rien.
- Version orange/menthe et citron vert/coriandre: placez les ingrédients dans un récipient haut (pour éviter d’en mettre partout!) et mixez à l’aide d’un mixeur plongeant afin d’obtenir une consistance onctueuse.
Rectifiez l’assaisonnement si nécessaire. - Si vous êtes feignant ou très classique, et que vous choisissez la première version sans le combava, mettez simplement le peanut butter et le jus de citron dans un bol, et mélangez jusqu’à obtenir une consistance crémeuse.
Ajoutez le sel.
Si vous vous sentez des élans d’exotisme, jetez-y le combava.
Ah! J’oubliais! Ces sauces sont très bien aussi sur des pâtes.
Oui, mes amis les sudistes junkies della pasta, vous pouvez le faire!
Nappez vos linguine, arrosez vos girandole. Noyez vos gnocchis.
Enfin, faites votre vie quoi.
*combava: le petit citron tout bosselé au milieu des clémentines sur la photo. Très parfumé, on utilise uniquement le zeste.
Et avec une grande parcimonie (comme si vous dosiez une huile essentielle ou un extrait de vanille), au risque de gâcher votre sauce.
Il a été mon quotidien pendant onze ans, et aujourd’hui, le quotidien est redevenu exotisme.