Aujourd’hui, je vous propose de vous parler d’une de mes passions dans la vie.
Je pourrais vous raconter encore une fois de combien c’est intéressant de mettre le nez dans la terre ou de marcher sous la pluie, mais en dehors de faire des trucs intéressants et spirituels, il faut vous dire aussi que, j’adore manger.
[box type= »note »]Attention scoop, on peut être végétalien ET gourmand.[/box]
On peut aussi être petite et menue ET aimer manger.
-ET prendre cinq kilos en trois minutes si on mange n’importe quoi, exactement comme le commun des mortels à l’exception de ma pote chérie qui se reconnaîtra –
Ainsi donc, en vérité, comme beaucoup d’entre vous peut-être, j’adore manger.
Et une de mes passions culinaires s’appelle LE HOUMOUS.
Le houmous, c’est un peu comme une couverture toute douce dans laquelle on se blottirait pour se cacher quand on est quelque part qu’on ne connaît pas.
Savoir que quel que soit l’endroit où on va, on trouvera du houmous, ça rassure.
Dans presque tous les voyages que j’ai fait, j’ai pu trouver ce point de repère.
Les pays étrangers sont de toute façon bien plus doués que nous pour les options végétales – à Amsterdam, tous les pubs proposaient du houmous et de la soupe.
A Berlin, à Rome, au Portugal, tout a été plus simple qu’en France.
Seule l’Autriche s’est obstiné à mettre de la viande jusque dans sa soupe de légumes.
En termes de consommation de ce doudou culinaire, l’Irlande et l’Ecosse en compagnie de ma soeur ont bien sûr été paroxystiques.
Nous avons essayé toutes les variétés possibles et imaginables : au poivron, au piment, à l’orientale, à l’oignon caramélisé, …
Tous les jours, à tous les repas.
(Notre favori hors compétition étant de loin le sweet chili)
Je crois d’ailleurs que ma soeur est une des rares personnes que je connaisse qui aime le houmous encore plus que moi.
Enfin pour l’instant.
Parce qu’en vérité, la communauté des houmous addicts est très large.
Cette inoffensive purée de pois chiches est d’ailleurs un plat naturellement végétalien (sauf quand les grandes surfaces jouent à mettre du fromage blanc dedans, ces imbéciles n’ont rien compris), ce qui nous permet de tisser des liens d’amour culinaire avec les omnivores.
J’ai même eu la surprise immense et oh combien réjouissante d’arriver un dimanche soir à l’ashram ET d’y trouver du houmous.
(Il faut vous dire que le soir, en théorie, à l’ashram, se résume à de la soupe et une tranche de pain. Voire un dessert.)
Cette merveille préparée par Pauline a réjoui mes papilles autant qu’elle m’a torturé les intestins grâce aux oignons crus qu’elle contenait.
[box type= »info »]Eh oui, le houmous n’est pas qu’Amour.
Il peut être aussi sujet de discorde.[/box]
Entre mes entrailles et mon palais, par exemple, pour savoir si je ferai mieux d’en manger ou pas.
Ou entre mon frère et moi pour savoir si on a le droit de faire un houmous sans ail – ou pas.
Comme je suis de bonne foi, je veux bien reconnaître que la recette originale est prévue AVEC.
Mais.
Etant de nature totalement indisciplinée, et de fait, assez peu encline à digérer correctement ce petit farceur qu’est l’ail cru, j’ai décidé d’opter pour des versions divergentes.
Ce qui, de toute évidence, n’est pas une mince affaire.
A l’instar de ses amies les autres légumineuses, le pois chiche est assez fade lorsqu’il n’est pas assaisonné.
L’ail lui donne du peps, et il faut donc redoubler d’inventivité pour créer l’alchimie parfaite.
Ainsi, souvent, j’utilise une huile d’olive très parfumée*, afin d’apporter de la saveur à ma purée fétiche.
La purée de sésame et les épices jouent aussi beaucoup dans la qualité gustative.
De toute évidence, si vous utilisez des pois chiches secs que vous faites tremper et cuire vous-même, vous décuplez le score.
Ça, c’est pour le classique. On ne sort pas vraiment des rails.
On triche un peu sur la quantité d’huile, mais quand même, on est droits dans nos bottes.
Et puis, il y a les versions – nombreuses, pour ma part- alternatives.
Aujourd’hui, je ne veux pas vous violenter.
Je vais vous proposer un houmous droit dans ses bottes.
Qui n’a rien à voir avec la photo, de ce fait.
Et puis un autre un peu divergent.
Evidemment, j’ai un faible pour le rebelle.
Mais est-ce bien utile de le préciser?
Houmous droit dans ses bottes et son ami le divergent
Prep time:
Entre 10 et 40 minutes (ça dépend si vous épluchez les pois chiches)
Cook time:
Une heure, si vous utilisez des pois chiches secs et qu’ils ont trempé depuis la veille.
Voire plus selon leur humeur. Je vous conseille de les goûter pour tester la cuisson. Vous pouvez ajouter du bicarbonate dans l’eau (mais n’oubliez pas de bien rincer dans ce cas…)
Ingredients
Pour un joli bol de houmous comme sur la photo.
Savoir combien de personnes vont en profiter, c’est votre affaire.
Je ne dénoncerai pas ceux qui le savourent en solo.
- 1 boîte de pois chiches (environ 240g égoutté) OU MIEUX 100g de pois chiches secs mis à tremper la veille
- 3 cuillères à soupe de jus de citron
- 1 cuillère à soupe de purée de sésame demi-complet
- 1 cuillère à soupe d’huile d’olive de caractère
- Sel, cumin, paprika
Pour le divergent: remplacez le jus de citron par 100ml de jus d’orange et supprimez l’huile d’olive.
Si vraiment vous voulez poussez la rébellion, remplacez la purée de sésame par du peanut butter.
Instructions
- Si vous êtes très motivés, la veille, mettez vos pois chiches à tremper dans l’eau. (dans ce cas, je vous conseille de doubler les doses, les pois chiches ne sont jamais perdus)
- Si, comme moi souvent,
vous êtes des feignantsvous n’avez pas toute la vie devant vous pour préparer cette merveille, ouvrez votre boîte de pois chiches. Gardez amoureusement le liquide qui vous servira à préparer la mousse au chocolat la plus bluffante du monde. Sinon, mettez vos pois chiches à cuire dans 500ml d’eau salée (avec éventuellement 1/2 cc de bicarbonate). Le temps qu’il faudra. - Epluchez vos pois chiches. Ok, on n’a pas toute la vie devant nous, mais on aime les choses bien faites. Alors un minimum d’effort, si en plus on a des pois chiches en boîte, faudrait voir à ne pas trop manquer d’exigence.
- Mettez les pois chiches cuits et épluchés dans un récipient profond pour éviter les éclaboussures.
- Ajoutez le citron (ou le jus d’orange), la purée de sésame (ou le peanut butter), l’huile d’olive (ou pas) et une pincée de sel.
- Mixez l’ensemble des ingrédients à l’aide d’un mixer plongeant jusqu’à obtenir une préparation lisse et onctueuse. Rectifiez l’assaisonnement si nécessaire.
- Versez dans un bol. Décorez avec paprika et graines de sésame (pour la version classique) ou cacahuètes (pour le rebelle en photo.)
Et pensez à remercier la Nature d’avoir créé les pois chiches avant de vous ruer dessus.
Quand même.
*Si vous avez, comme moi, des amis qui font leur propre huile d’olive ou que vous connaissez des gens qui en rapportent de Sardaigne, vous avez de la chance.
Sinon, vous pouvez opter pour les huiles qui ont du caractère, celles un peu vertes ou celles qui sont « fruitées ».
Les huiles d’olives douces vous permettront moins de rehausser la saveur de votre préparation.
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